O ano de 2013 não foi nada bom para a imprensa francesa que, desde a crise mundial de 2009, vem sofrendo com o baixo faturamento, queda de leitores e concorrência da internet.
A agência France Press noticia que para a imprensa escrita, seja nacional, regional e mesmo as revistas, 2013 foi um ano de déficit generalizado e de muitas demissões. As tiragens de jornais tradicionais, como o Liberation, chegaram a cair 16%, ao longo do ano que finda. As receitas publicitárias dos jornais de circulação nacional rudiziram-se, em média, em 10,1%, enquanto que a imprensa regional registrou uma redução de 6% e as revistas e semanários, de 9,8%.
Veja, abaixo, em francês, a reportagem sobre o tema da France Press
Dans la presse magazine, sur 360 titres existants,
90% voient leurs ventes baisser, sauf quelques nouveaux comme Causette ou Jour
de France. Idem pour les 66 quotidiens régionaux et pour les trois-quarts des
200 hebdomadaires régionaux.
Avec la crise et la baisse des ventes, les
annonceurs se font plus rares: davantage encore qu'en 2012, les recettes
publicitaires de la presse ont diminué (-10,1% pour la PQN, -6% pour la PQR et
-9,8% pour la presse magazine), selon l'Institut de recherches et d'études
publicitaires.
Résultat: des
déficits généralisés. Tous cherchent des économies en réduisant leur rédaction
et leurs coûts. Ceux qui n'ont pas un actionnaire prêt à les renflouer, en
première ligne Libération, sont menacés.
Cette année, le
groupe Le Monde prévoit un déficit net de 2 millions d'euros et Le Parisien une
perte nette de 17 millions, presqu'autant qu'en 2012. Libération, fragilisé par
une dette de 6 millions, perdra plus d'un million cette année. Les Echos prévoient
une perte opérationnelle courante de près de 3 millions, après -6,7 millions en
2012.
Victime collétarale de la baisse des ventes au
numéro, les points de vente de presse pourraient voir leur nombre baisser de
800 cette année par rapport aux 27.500 de fin 2012.
Moins de journalistes
Les cessions s'accélèrent, parfois dans l'urgence,
par des propriétaires qui veulent éliminer un foyer de pertes, en particulier
dans les magazines: le n°1 de la presse magazine, Lagardère Active, a mis en
vente 10 de ses 39 titres, dont Be, Première, Psychologies, Maison &
Travaux, et Pariscope. Faute de repreneurs, ils fermeront. Au total 350 postes
sont concernés. Claude Perdriel, fondateur et propriétaire du Nouvel
Observateur, cherche des investisseurs, voire des repreneurs pour son
hebdomadaire, qui devrait perdre 5 à 7 millions d'euros cette année.
Cet été l'allemand Axel Springer a cédé ses
magazines français, dont Télé Magazine, à Reworld Media. NextRadioTV a vendu
cet automne pour un euro symbolique ses derniers magazines papier, 01 Net et 01
Business. Le Moniteur (21 titres professionnels) s'est vendu à Infopro, éditeur
de l'Usine nouvelle.
Les rédactions rétrécissent encore. Au moins 300
postes de journalistes seront détruits cette année, selon le Baromètre de
l'emploi Journalistes 2013. Déjà 2012 avait
vu 1.158 suppressions d'emplois dans la presse, dont 600 journalistes. Derniers
exemples, Le Monde veut supprimer 29 postes à Courrier International,
Nice-Matin 148 postes, le Groupe Sud-Ouest 180, L'Equipe fait partir 71
salariés et 20 minutes va supprimer son service photo.
Pour ne pas licencier, Libération négocie avec ses
employés des baisses de salaire. Le directoire de "Libé" sera
renforcé par un manager début janvier.
Aucun grand titre n'a disparu cette année mais des
quotidiens locaux se sont arrêtés, dont Le Pays, en Franche-Comté, fondu dans
l'Est Républicain-Le pays et Le Journal du Pays Basque.
Cherchant des
recettes tous azimuts, journaux et magazines développent leurs éditions
numériques pour tablettes, lancent des lettres confidentielles, comme
Challenges, misent sur la partie payante de leurs sites ou proposent des
services en ligne, parfois éloignés de la presse, comme Libération qui vend des
produits du terroirs et L'Equipe du coaching sportif.
Les ventes d'éditions numériques des journaux ont
bondi de 40% cette année mais représentent moins de 3% des exemplaires
papier. Les sites des journaux rapportent peu et ne
compensent pas la baisse des revenus du papier. Les sites pure players sont en
perte, comme Rue89 (groupe Nouvel Observateur).
Le gouvernement
a promis de demander à Bruxelles une TVA réduite pour les sites d'info: elle
leur donnerait un bol d'air et une pétition en ce sens de Mediapart a recueilli
de nombreux soutiens (Syndicat national des journalistes, patrons de presse,
élus et 16.000 internautes).
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